Pre­miers pas à Gand

Lors d’un voyage en train effectué récemment, je suis descendu pour la première fois en gare de Gand. Ma première visite de cette ville de Flandre orientale a été des plus agréables. Il y a douze ans, Lonely Planet citait déjà Gand comme l’une des villes à visiter absolument. Je dois pourtant bien avouer que pour ma part, je n’y avais encore jamais mis les pieds. Il y a tant de lieux que je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir – comme le Pays de Galles, où je me rendrai bientôt pour la première fois. 

Illuminations d’ambiance 

Un soir, alors que je rejoignais mon hôtel à pied après un événement, je ne me suis pas soucié bien longtemps de suivre l’itinéraire sur mon smartphone. Mon regard était absorbé par tout ce qu’il y avait autour de moi. J’ai retrouvé mon chemin par moi-même, tout en étant agréablement surpris par ce que je voyais. À la nuit tombée, la ville est plongée dans une ambiance romantique, du fait de la proximité de l’eau et des belles illuminations nocturnes. Elle semble aussi avoir une vie nocturne animée, un aspect que j’aimerais explorer davantage. Peut-être lors d’une prochaine visite, avec mon épouse Maureen.  

Patrimoine culturel 

Je suis aussi resté bouche bée devant l’Agneau mystique. Le célèbre retable gantois est assez unique. Le simple fait qu’il existe encore est déjà exceptionnel ! Des fragments en ont été volés, il a été transporté par bateau et vendu un peu partout, caché dans une mine de sel… Un autre aspect intéressant est qu’il est à nouveau possible de suivre sa restauration au MSK : cela permet notamment de se rendre compte du temps investi et du nombre de personnes qui y travaillent. J’ai ainsi pu entrapercevoir les coulisses d’un monde qui m’était tout à fait inconnu. Le Château des Comtes ? Pour l’instant, je n’en ai vu que l’extérieur, qui est déjà imposant. Il est clair que Gand savait comment intimider les intrus ! Cela me donne en tout cas une raison supplémentaire de revenir.

Pas envahie par les touristes 

J’ai vu beaucoup de touristes à Gand, mais à aucun moment je n’ai trouvé que la ville était victime de son succès. Rien à voir avec des villes comme Barcelone, Venise ou Amsterdam, où les taux de fréquentation sont d’un tout autre niveau. Je ne suis pas surpris, en revanche, que Gand propose aussi un certain nombre de services destinés aux touristes, comme des tours en bus ou en bateau. C’est une manière pratique de disséminer les touristes, tout en leur permettant de découvrir la ville. Cela change-t-il le caractère d’une ville ? Je ne le pense pas. D’ailleurs, j’ai rarement vu autant de cyclistes en même temps ! Une caractéristique qui me semble typiquement gantoise. Petit avertissement : ne vous fiez pas à leur aspect traditionnel, les vélos gantois filent à toute allure !  

Découvrir à son rythme 

Avec l’existence d’une ville telle que Bruges, Gand reste un peu le secret le mieux gardé de Belgique. Mais comme j’ai pu m’en rendre compte par moi-même, elle vaut amplement la peine d’être visitée. Flèches d’église, maisons séculaires, vues idylliques sur les cours d’eau : quelle atmosphère ! Quelle ville ! Et le fait qu’elle ne se trouve pas à la première place des villes à visiter n’est peut-être pas une mauvaise chose pour la ville elle-même. Car qui sait, peut-être les visiteurs prendront-ils vraiment le temps de l’explorer, plutôt que de la parcourir à la va-vite en suivant la liste des principaux points d’intérêt. 

Grâce à Frank Van Os (Atlas & Zanzibar) en Ben Van Alboom